Depuis Téhéran, la route fut longue, belle, parfois sinueuse, souvent droite et très chaude
Elle n’omit cependant jamais de nous mener à des visions du paradis. Ici, Badab-e Surt, au nord-est de l’Iran
Et bien souvent, la route nous mena à la rencontre des peuples d’Iran, d’une hospitalité sans pareille, qu’ils soient Azeris, Perses ou Baloutches
Une hospitalité qui devint, au bout d’un mois, presque oppressante. Chers iraniens, vraiment, transporter 8 melons sur une moto déjà chargée de partout, c’est chiant. Mais on vous aime
Vite ! De la solitude et de la tranquillité ! Nous voilà donc partis vers les déserts perses
Quelques rencontres s’en suivent, celles-ci cependant pas très bavardes
Les gigantesques dunes du Dasht-e Kavir sont maintenant sous nos pieds
Un beau moment d’amour et de partage lors d’un combat épic dans le sable (Melissa a gagné)
Une soirée inoubliable nous montrant la face secrète de l’Iran, lorsqu’un groupe de jeunes nous invitent à venir passer la nuit avec eux dans le désert. Au programme : sitar ou guitare, feu, alcool et rires. Comme quoi, même dans une république islamique il est possible d’ôter les voiles, de boire un coup et autres profanations
Le lendemain, les yeux un peu fatigués, nous ne résistons pas, encore une fois, à l’appel de la route
On s’arrête en fin de journée dans une oasis au milieu du désert
Mais une seule baignade ne suffit pas ! On a donc campé dans cette oasis pour une seconde immersion le lendemain matin
Au matin, notre petite tente se transforme en hôtel 5 étoiles, avec piscine et petit déjeuner au lit. Encore une fois, les iraniens nous chouchoutent : une famille venue par ici pour pique-niquer nous offre un magnifique cadeau
Une nuit de sommeil ne suffit pas toujours à récupérer des longues journées
L’incroyable ville de Yazd, deuxième plus vieille au monde !
Yazd est aussi le centre du zoroastrisme, une des premières religions de l’humanité, considérée comme la fondatrice des doctrines dualistes actuelles opposant le bien et le mal
Le temple du feu de Yazd, temple zoroastrien vouant un culte à cet élément si important pour les adeptes d’Ahura Mazda. Ce feu-ci brûle sans interruption depuis 15 siècles
Une ancienne tour du silence aux alentours de la ville. Considérant les éléments (surtout le feu) comme trop purs pour être souillés par la mort, les zoroastriens déposent les dépouilles de leurs défunts en haut d’une tour du silence. Les oiseaux s’occupent ensuite de faire disparaître les corps
Mais, pardon, on nous dit à l’instant dans les oreillettes que Paul a envie de reprendre la route
Réveil à l’ombre dans la forêt de pins à côté de Persepolis
Et visite des fabuleuses ruines
Puis, arrivée à Chiraz
Et sa splendide mosquée rose
Des détails administratifs nous ont fait prendre 3 bus de nuit de suite (Chiraz-Téhéran ; Téhéran-Ispahan ; Ispahan-Chiraz), ce qui nous permit de faire halte à Ispahan
Et de rencontrer encore une magnifique personne. Assis dans une mosquée à côté d’un panneau « posez-moi toutes vos questions à propos de l’islam », ce jeune Mollah (érudit musulman) nous étonna par son ouverture d’esprit. « Pourquoi le port du voile est-il obligatoire pour les femmes ? » ; « que voudrais-tu dire aux Occidentaux considérant l’islam, à cause d’amalgames, comme une religion violente ? » ; « es-tu marié ? » Il prit le temps d’exposer le point de vue musulman, son propre point de vue et d’écouter le nôtre
Après la nature, les gens et l’histoire, l’architecture iranienne n’est pas en reste
Notre visa iranien touche à sa fin. Pour terminer en apothéose, la beauté à son paroxysme, la chaleur à son maximum : le désert de Lut
Nous quittons l’Iran après un mois de route, pour entrer en Pakistan, non sans quelques appréhensions
L’arrivée au Pakistan, la découverte d’un environnement encore plus dépaysant
La traversée du Pakistan ne nous permit malheureusement pas vraiment de profiter de la nature et de rencontrer des gens, hormis des militaires. Nous arrivons cependant, en roulant, à prendre quelques clichés de la beauté de ce pays
Et de la beauté des camions
En effet, la traversée du pays se fit sous escorte armée. Le gouvernement pakistanais offre gratuitement ce service à tout visiteur étranger. Il considère les voyageurs comme ses invités et, hospitalité oblige, ne veut prendre aucun risque pour la sécurité de ceux-ci
La plupart de nos photos du Pakistan se résument à des armes
et des convois
Après une longue et pénible traversée, nous rejoignons Lahore, prêts à franchir la frontière, le voile presque ôté, les gosiers presque déjà remplis de bière !